Les négociations sur les régimes AGIRC et ARRCO ont repris mais n’ont pour l’instant pas permis d’établir la trame d’un prochain accord. Les mesures proposées par le MEDEF ont été vivement critiquées par les organisations syndicales.
Les partenaires sociaux se sont une nouvelle fois réunis le 22 juin 2015 afin de poursuivre les négociations sur les régimes AGIRC et ARRCO.
Le Medef a remis une version actualisée de ses propositions de réforme dans laquelle il semble vouloir réduire ses prétentions : il tablerait désormais tabler sur une économie de 6,9 milliards d’euros grâce aux différentes mesures prévues et non plus 8,3 milliards comme précédemment.
Si la hausse de cotisations reste « une priorité nécessaire » pour le MEDEF, des concessions ont été réalisées :
- l’abattement temporaire dégressif envisagé de 62 à 67 ans serait désormais limité de 62 à 65 ans, avec un taux de minoration réduit (30% à 62 ans, 20% à 63 ans et 10% à 64 ans contre 40% à 62 ans, 30% à 63 ans, 18% à 64 ans, 2% à 65 ans et 1% à 66 ans initialement prévu) ;
- la réduction des droits à réversion ne serait plus envisagée. L’âge à partir duquel on pourrait en bénéficier serait même aligné à 55 ans au lieu de 60 ans, avec un taux de réversion maintenu à hauteur de 60 % des points retraite acquis par le conjoint ou ex-conjoint décédé.
- le mode d’acquisition des points de retraite complémentaire « gratuits » par les chômeurs ne serait plus revu à la baisse.
Pas sûr que cela suffise à convaincre les organisations syndicales, qui tiennent à ce que « les employeurs fassent également des efforts pour sauver les régimes AGIRC et ARRCO ». Celles ci ont d’ailleurs prévues de se réunir dans le courant de l’été afin de se préparer aux futures négociations d’octobre qui devraient être conclusives. Les négociations pourront-elles aboutir ? Rendez-vous le 16 octobre.