Selon une étude du Conseil d’orientation des retraites publié en novembre 2014, une prolongation d’activité au delà de la date à laquelle on remplit les conditions pour une liquidation de retraite au taux maximum n’a pas le même effet selon la carrière de l’assuré. Seulement 0,5 % de gain en moyenne sur la pension de retraite pour les « carrières courtes ayant toujours eu des salaires faibles » qui reportent d’un an leur départ en retraite, contre près de 5 % pour les autres assurés. La différence tient au mode de calcul de la surcote : en effet les régimes de retraite se basent sur le salaire de référence (calculé sur les 25 meilleures années rémunérées de la carrière).
Le COR note également que l’absence de possibilité de surcote dans les régimes complémentaires des salariés du privé (en effet elle n’existe qu’au Régime général) entraîne un décalage sur le gain de pension (+ 4,7 % pour un report d’un an) par rapport au régime des fonctionnaires (+ 5,3 %). Cela n’incite clairement pas les salariés à la prolongation d’activité.