Cela fait un certain temps que les salariés qui effectuent leur démarche pour liquider les pensions de retraite AGIRC-ARRCO se plaignent des erreurs de calcul, de la complexité administrative et du manque d’informations délivrées par les Caisses. Des améliorations devraient être mises en œuvre dans quelques mois.
Suite au constat d’un certain nombre d’anomalies de liquidation dans le cadre d’un audit mené en 2011, les régimes AGIRC-ARRCO ont décidé de mettre en place un dispositif de contrôle afin d’améliorer les procédures de liquidation des demandes de retraite. Un « point d’étape » vient d’être réalisé fin 2015.
Tout d’abord, les partenaires sociaux font état d’un bilan encourageant sur la période 2012-2014 : réduction des anomalies dans le traitement des demandes de 42 % à l’ARRCO et 37 % à l’AGIRC malgré une hausse sensible du nombre de demandes (+ 23 % à l’ARRCO, + 20 % à l’AGIRC).
À l’horizon 2018, quatre actions prioritaires ont été dégagées afin de poursuivre sur cette lancée :
- Former de nouveaux liquidateurs retraite avec un cursus obligatoire initiale pour « acquérir les compétences indispensables » auquel devra s’ajouter de la formation continue pour mettre à jour les connaissances ;
- Concentrer les efforts de réduction des anomalies sur les dossiers « avec des erreurs de montant de pension supérieurs à 100 € pour l’ARRCO et 200 € pour l’AGIRC ». Il est également prévu de systématiser la double validation des dossiers de demande de retraite par les 2 régimes avant mise en paiement ;
- Proposer des simplifications réglementaires ;
- Améliorer les outils et les processus de liquidation.
Le contrôle des organismes de protection sociale chargés du traitement des dossiers AGIRC-ARRCO sera également renforcé (contrôles aléatoires, auto-contrôle par les Caisses etc.)
Rappelons que d’ici 2019 et la création programmée d’un régime unique AGIRC-ARRCO, le traitement des dossiers devrait encore être améliorer, les délais de traitement « considérablement réduits ».