Un montant de retraite dérisoire… L’histoire peut avoir l’allure d’une mauvaise blague. C’est pourtant la somme que va percevoir Christine, une retraitée charantonnoise (Charantonnay, Isère) : 1,07 euro chaque mois en guise de retraite.
Cette pécune, qui lui sera versée par le régime social des indépendants (RSI), correspond à 3 années de travail à la tête d’une auto-école. La retraitée préfère voir la chose d’un bon œil : elle précise ainsi qu’ayant eu 5 enfants, elle a droit à une majoration… de 10 centimes par mois ! C’est d’ailleurs ce « bonus » qui a permis à sa retraite de dépasser la barre symbolique de 1 euro.
Christine, notre retraitée, va jusqu’à affirmer que, considérant le montant de la somme versée, le RSI aurait pu dispenser tout le monde du tracas des démarches administratives, somme toute lourdes, induites par la liquidation d’une pension de retraite : un volume énorme de courriers, les extraits du registre commerce à fournir… et trois renvois successifs des pièces justificatives pour ouvrir le droit ! On en viendrait même à se demander si cela ne coûte pas plus cher en frais de gestion qu’en montant de pension pour le régime.
Au final, elle ne conteste pas le montant de ses droits, mais argue que le RSI aurait pu considérer le fait que la période travaillée n’est pas suffisante pour faire valoir ses droits à la retraite. Un versement unique sous forme de capital, voir même le simple remboursement des cotisations vieillesse versées durant ses trois ans d’activité, aurait peut être été plus intéressant pour toutes les parties en présence.
Heureusement pour Christine, qui a également été salariée durant 15 ans, cette somme mensuelle de 1,07 euro ne constituera pas ses seuls revenus à la retraite. Cela ne lui aurait à peine permis d’acheter une baguette de pain ou deux tomates, pas de quoi voir venir surtout à notre époque !
Source : www.republicain-lorrain.fr